Livres

Mon livre, publié en 2022 chez Éditions Libre & Solidaire vise à réinterroger l’éducation populaire dans le contexte actuel, en prenant en compte, ses formes d’incertitudes, de développements et l’arrivée de nouveaux acteurs associatifs en France (fonctionnant sur un modèle de start-up).

« Cet ouvrage dévoile le processus de mise en place des nouvelles normes et procédures européennes au sein du secteur social. L’arrivée de nouveaux acteurs dans le monde associatif, notamment les start-up sociales, remet l’avenir des centres sociaux français en question. Structures de proximité par nature, impliquées dans des activités sociales, éducatives, culturelles, familiales, engagées dans une démarche d’éducation populaire et d’animation du territoire, les centres sociaux ont pour mission première de répondre aux besoins des habitants ».

Decamp, A. (2022). Éducation Populaire. Nouvel eldorado des start-up sociales, préface de Hugues Bazin, Postface d’Alain Fourest. Éditions Libre & Solidaire, 320 pages. ISBN : 978-2-37263-122-8

Dans la presse :

Issu d’un travail doctoral toujours en cours, cet ouvrage d’André Decamp explore la transformation des modalités de financement du monde associatif français et son influence sur le fonctionnement des centres sociaux. Ces derniers se revendiquent du courant de pensée de l’éducation populaire. La Charte fédérale des centres sociaux et socioculturels de France de 2000 les définit comme des « foyer[s] d’initiatives porté[s] par des habitants associés, appuyés par des professionnels, capables de définir et de mettre en œuvre un projet de développement social pour l’ensemble de la population d’un territoire » (p. 60-61). Ils peuvent avoir un statut aussi bien associatif que municipal. Très familier de ce secteur puisqu’il a lui-même été directeur d’établissement social pendant de nombreuses années, André Decamp soutient la thèse selon laquelle les centres sociaux sont aujourd’hui « piégés entre innovation financière et innovation sociale » (p. 260), et cherche à dépasser cette tension à travers un programme de recherche-action. Il s’appuie principalement sur des entretiens semi-directifs réalisés auprès de délégués de fédérations de centres sociaux. Janson, C. (2023). André Decamp, Éducation populaire. Nouvel eldorado des start-up sociales ?, Lectures [En ligne], Les comptes rendus. http://journals.openedition.org/lectures/59481

Le début de l’ouvrage nous plonge dans un contexte européen organisé autour d’enjeux économiques, un terreau parfait pour l’émergence des start-up. Ces dernières vont entrer en tension avec l’éducation populaire. Les centres sociaux sont d’ailleurs présentés dans un climat de tension économique et en concurrence avec les start-up des jeunes diplômés de « grandes écoles ». L’auteur à ce titre s’interroge : « Comment les délégués de centres sociaux réagissent-ils face à la concurrence de ces start-up ? », « Le modèle organisationnel fédératif des centres sociaux renforce-t-il les actions des délégués dans leur mission ? » (p. 27).
L’ouvrage propose donc une opposition de la dynamique sociale des centres sociaux à la logique de marché induite par l’Union européenne. Quid de l’éducation populaire ? Les centres sociaux la représentent-ils ? Voire la fédération des centres sociaux ? Pour traiter cette problématique, l’auteur s’appuie sur une méthodologie mixte à partir d’une recherche bibliographique et documentaire qu’il croise avec une recherche qualitative construite à partir d’entretiens avec des représentants de centres sociaux.
Bock, C. (2023). Éducation populaire. Nouvel eldorado des start-up sociales ? André Decamp, Éditions Libre & Solidaire, 2022. Empan, 131, 148-151. https://doi.org/10.3917/empa.131.0148

Loin de vouloir discréditer les acteurs de l’éducation populaire, le livre d’André Decamp leur propose un état des lieux lucide et réflexif. Cette mouvance s’est toujours abreuvée aux idéaux d’émancipation et de transformation sociale, cherchant à favoriser l’esprit critique, promouvant le pouvoir d’agir des plus faibles et encourageant une solidarité fondée sur la quête de justice sociale (égalité d’accès aux droits) et cognitive (égalité d’accès au savoir). La financiarisation s’infiltrant à tous les niveaux de la société, elle la soumet de plus en plus soumise aux impératifs de l’idéologie technico-économique et de sa culture de la productivité et de la rentabilité, de la compétitivité et de la performance.
Le choix des actions engagées est jugé à l’aune du retour sur investissement. Les injonctions de bonnes pratiques sont pilotées par la mesure de leur impact social. Quelle est la plus-value obtenue ? Combien ça rapporte ? Qu’est-ce que cela a évité en termes de coût social ?
Tournant le dos à l’État providence, la politique d’action sociale vise dorénavant à réduire les dépenses publiques et à diminuer le nombre de fonctionnaires. Les pouvoirs publics ont commencé par réduire progressivement la part de leurs subventions de fonctionnement dans le budget des associations. Celui-ci a baissé de 34 % en 2003 à 20% en 2020. Puis, le « new public management » a introduit dans le tiers secteur les recettes de l’espace marchand : appel à projets plaçant les associations en concurrence, transformation de l’usager en client d’une prestation, intégration de l’action sociale jusque-là réservée et protégé à la logique du marché compétitif. Enfin, l’intervention publique se met au service de la concurrence et du capital. Elle promeut les entreprises sociales et autres start-ups dont l’ambition ne s’inscrit ni dans la justice sociale (égalité d’accès aux droits), ni dans la justice cognitive (égalité d’accès au savoir). Si ces structures captent les financements publics, c’est avec pour objectif de faire du business.

Trémintin, Jacques. Éducation populaire. Nouvel Eldorado des start-up sociales. Trem’site, octobre 2023 : https://www.tremintin.com/joomla/livres/action-sociale-et-educative/travail-social/4556-education-populaire-nouvel-eldorado-des-start-up-sociales

Le livre d’André Decamp intitulé « Éducation populaire. Nouvel Eldorado des start-up sociales », ne cherche pas à discréditer les acteurs de ce secteur. Il leur propose un état des lieux lucide et réflexif.
L’éducation populaire s’abreuve aux idéaux d’émancipation et de transformation sociale. Elle favorise l’esprit critique, promeut le pouvoir d’agir des plus faibles et encourage une solidarité fondée sur la quête de justice sociale (égalité d’accès aux droits) et cognitive (égalité d’accès au savoir).
La financiarisation s’infiltre à tous les niveaux de la société. L’éducation populaire est de plus en plus soumise aux impératifs de l’idéologie technico-économique et de sa culture de la productivité et de la rentabilité. Elle promeut la compétitivité et la performance.Tournant le dos à l’État providence, la politique d’action sociale vise dorénavant à réduire les dépenses publiques, à diminuer le nombre de fonctionnaires et à laisser l’initiative privée prendre le relai.


Dubasque, Didier. L’éducation populaire étouffée sous la financiarisation. Écrire pour et sur le travail social. 12 juillet 2023. https://dubasque.org/leducation-populaire-etouffee-sous-la-financiarisation/

Archambault, É. (2022). Éducation Populaire. Nouvel eldorado des start-up sociales, André Decamp, préface de Hugues Bazin, Postface d’Alain Fourest. Éditions Libre & Solidaire, 320 pages. RECMA, 364, 267-269. https://doi.org/10.3917/recma.364.0267

Citation dans la rubrique « Publications récentes » de La lettre du Comité d’Histoire Jeunesse et sports n° 43, mai 2022 : https://www.sports.gouv.fr/sites/default/files/2023-02/comit-d-histoire-t-l-charger-la-lettre-n-43-4166.pdf